Giovanna (10)

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Termina la Quarta udienza Pubblica del processo a Jeanne d’Arc. Per la prima parte, e le udienze precedenti, risali attraverso Continua, per tutti gli articoli fin qui pubblicati.

 Jeanne in una miniatura del XV secolo BNF

Jeanne in una miniatura del XV secolo BNF

 

 

JEANNE. – Tout ce que j’ai fait par commandement du Seigneur, je crois l’avoir bien fait, et j’en attends bon garant et bon secours.
(Tutto ciò che ho fatto, l’ho fatto per ordine di Dio, e da Lui mi aspetto protezione e soccorso)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Mais dans ce cas particulier, en prenant habit d’homme, croyez-vous avoir bien fait ?
(Ma nel caso specifico di aver indossato vestiti maschili, credete di aver agito bene ?)

 

JEANNE. – Rien au monde de ce que j’ai fait dans mes actions ne l’a été fors par commandement de Dieu.
(Tutto ciò che fatto, l’ho fatto per comando divino)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quand vous avez vu la voix qui venait à vous, y avait-il de la lumière ? (Quando avete visto la voce, c’era luce ?)

 

JEANNE. – II y avait moult de lumière de toute part, et cela est convenable. Toute lumière ne vient pas que pour vous.
(C’era molta luce dappertutto, e ciò è giusto. Ogni luce viene solo per voi)
(
Nota 14Ogni luce viene per chi riceve le apparizioni)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Y avait-il un ange sur la tête de votre Roi quand vous le vites pour la première fois ?
(C’era un angelo sulla testa del vostro Re, quando lo vedeste per la prima volta?)

 

JEANNE. – Par la Bienheureuse Marie ! s’il y était, je ne sais, et je ne l’ai point vu.
(Per la Santa Vergine ! Se c’era, io non l’ho visto)
(Nota 15Risposta ironica a una domanda sgangherata e tendenziosa)

 

JEAN BEAUPÈRE. – II y avait donc de la lumière ?
(C’era dunque, la luce ?)

 

JEANNE. – II y avait plus de trois cents chevaliers, et cinquante torches, sans compter la lumière spirituelle. Et rarement j’ai eu révélations sans qu’il y ait lumière.
(C’erano più di trecento cavalieri, e cinquanta torce, senza contare la luce spirituale. E raramente ho avuto delle rivelazioni senza che ci fosse luce)

 

JEAN BEAUPÈRE. – De quelle façon votre Roi a-t-il ajouté foi à vos dires.
(In che modo, il vostro Re ha manifestato di credere a voi ?)

 

JEANNE. – II avait de bons intersignes, et par les clercs.
(C’erano delle misteriose connessioni, anche nei chierici)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quelles révélations eut votre Roi ?
(Quali rivelazioni ricevette il vostro Re ?)
(
Nota 16 Beaupère sottovaluta Jeanne, dalla quale pensa di ottenere le informazioni, per le quali spesso non basta una guerra! Leggete la risposta che la Pucelle gli da subito dopo!)

Place André Malraux - Ministro della Cultura di De gaulle, grande ammiratore di Jeanne d'Arc

Place André Malraux – Ministro della Cultura di De gaulle, grande ammiratore di Jeanne d’Arc

JEANNE. – Vous ne les aurez pas encore de moi de cette année. Pendant trois semaines, je fus interrogée par les clercs, à Chinon et à Poitiers. Mon Roi eut un signe de mes faits, avant de vouloir croire en moi. Et les clercs de mon parti furent de cette opinion qu’il n’y avait rien que de bien en mon fait.
(Per quest’anno, da me non saprete niente su ciò. Durante tre settimane fui interrogata dagli uomini di chiesa, a Chinon e a Poitiers. Il mio Re ebbe un segno sui miei fatti, prima di credere a me. E i chierici della mia parte ritennero che ci fosse solo bene nella mia azione)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Avez-vous été à Sainte-Catherine de Fierbois ?
(Siete stata a Sainte-Catherine de Fierbois ?)

 

 

JEANNE. – Oui. Et là j’ouïs trois messes en un jour. Ensuite j’allai à la ville de Chinon. J’envoyai une lettre à mon Roi disant que j’envoyais pour savoir si j’entrerais dans la ville où était ledit Roi ; que j’avais bien fait cent cinquante lieues pour venir vers lui, à son secours, et que je savais moult de choses bonnes pour lui. Et il me semble qu’en cette lettre il y avait contenu que je reconnaîtrais bien mon Roi entre tous les autres.
(Sì. E là ascoltai tre messe in un giorno. Quindi andai a Chinon. Mandai una lettera al mio Re per sapere se potevo entrare nella città dove si trovava il predetto Re; che avevo fatto centocinquanta leghe per arrivare da lui, in suo aiuto, e che conoscevo molte cose buone per lui. Mi sembra che in questa lettera c’era una richiesta su come avrei riconosciuto il mio Re fra tutti gli altri)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Aviez-vous une épée ?
(Avevate una spada ?)

 

JEANNE. – J’avais une épée que j’avais prise à Vaucouleurs.
(Avevo una spada che avevo preso a Vaucouleurs)

 

 

JEAN BEAUPÈRE. – N’aviez-vous pas une autre épée ?
(Non avevate un’altra spada ?)

 

JEANNE. – Étant à Tours ou à Chinon, j’envoyai chercher une épée étant dans l’église de Sainte-Catherine de Fierbois, derrière l’autel. Et aussitôt après elle fut trouvée, toute rouillée.
(Mentre ero a Tours, o a Chinon, mandai a cercare una spada nella chiesa di Sainte-Catherine de Fierbois, dietro l’altare. Fu presto trovata, tutta arrugginita)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Comment saviez-vous que cette épée était là?
(Come sapevate che la spada si trovava là ?)

 

JEANNE. – Cette épée était dans la terre, rouillée, et il y avait dessus cinq croix. Je sus qu’elle était là par mes voix, et oncques n’avait vu l’homme qui alla quérir ladite épée. J’écrivis aux gens d’église de ce lieu qu’il leur plaise me donner cette épée. Et ils me l’envoyèrent. Elle n’était que peu en terre derrière l’autel, comme il me semble. Toutefois, ne sais au juste si elle était devant l’autel, ou derrière. Mais je crois que j’ai écrit alors que ladite épée était derrière l’autel. Sitôt que l’épée fut découverte, les gens d’église du lieu la frottèrent, et aussitôt tomba la rouille sans effort. Ce fut un marchand d’armes de Tours qui alla la quérir. Les gens d’église du lieu me donnèrent un fourreau, et ceux de Tours aussi, avec eux, firent faire deux fourreaux, un de velours vermeil et l’autre de drap d’or. Quant à moi j’en ai fait faire un autre de cuir bien fort. Lorsque je fus prise, je n’avais pas cette épée. Toutefois, je l’ai continuellement portée, depuis que je l’eus, jusqu’à mon départ de Saint-Denis, après l’assaut de Paris.
(La spada era a terra, piena di ruggine, e sopra c’erano cinque croci. Ho saputo dalle mie voci che la spada era là, e mai nessuno era andato a cercarla. Scrissi alle persone in quella chiesa di farmi il favore di darmi la spada, che infatti mi mandarono. Era in parte infilata nel terreno, dietro l’altare, almeno credo. Ma credo di aver già scritto dov’era. Appena trovarono la spada, quelli della chiesa la strofinarono, e tolsero subito la ruggine. Un mercante d’armi di Tours andò a prenderla. Quelli della chiesa mi diedero un fodero, e un altro gli abitanti di Tours, e quindi ebbi due foderi: uno di velluto rosso, e l’altro di un drappo d’oro. Io ne feci un altro di cuoio molto resistente. Quando fui catturata, non avevo questa spada. Comunque, l’ho sempre portata dal momento che la ricevetti, fino alla mia partenza da Saint-Denis, dopo l’assalto di Parigi)
(Nota 17 – Jeanne ragiona e agisce da esperta di cose belliche: si costruisce subito un fodero di cuoio resistente, per la spada. Quello di velluto e d’oro, ovviamente, non erano adatti all’uopo)

 

Castello di Chinon, dove Jeanne incontrò il Delfino

Castello di Chinon, dove Jeanne incontrò il Delfino

 

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quelle bénédiction fîtes vous, ou fîtes-vous faire sur cette épée ?
(Che benedizione avete fatto, o fatto fare, su questa spada?)

 

JEANNE. – Jamais n’y fis ni fis faire bénédiction quelconque, ni ne l’aurais su faire. J’aimais bien cette épée, car on l’avait trouvée dans l’église de la bienheureuse Catherine, que j’aimais bien. (Non ha mai fatto, né fatto fare alcuna benedizione sulla spada, né avrei saputo farla. Mi piaceva questa spada, perché era stata trovata nella chiesa della beneamata Caterina, di cui ero molto devota)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Avez-vous été en la ville de Coulange-la-Vineuse ?
(Siete mai stata nella città di Coulange-la-Vineuse?)

 

 

JEANNE. – Je ne sais.
(Non lo so)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Avez-vous posé aucunes fois votre épée sur l’autel, pour que, la posant ainsi, elle fût mieux fortunée ?
(Avete mai posto la spada sull’altare, affinché fosse benedetta ?)
(Nota 18L’interrogante vuole far dire a Jeanne che ho compiuto un atto sacrilego: Jeanne capisce la trappola, e risponde vagamente)

 

JEANNE. – Non, que je sache.
(Che io sappia, no)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Oncques n’avez-vous fait oraison pour que votre épée fut mieux fortunée ? (Avete mai pregato perché la vostra spada fosse miracolosa ?)

 

JEANNE. – II est bon à savoir que j’eusse voulu que mon harnais fût bien fortuné.
( Buono a sapersi che volessi la mia spada miracolosa !)
(Nota 19Jeanne si prende gioco dell’ottuso interrogante,che vuole attribuirle un’attitudine superstiziosa, che lei non ha )

 

JEAN BEAUPÈRE. – Aviez-vous votre épée quand vous fûtes prise ?
(Avevate la spada al momento della vostra cattura ?)

 

JEANNE. – Non, j’avais certaine épée qui avait été prise sur un Bourguignon.
(No, avevo una spada che era stata presa a un borgognone)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Où resta cette épée, et en quelle ville ?
(Dov’è restata quella spada, in quale città ?)

Rouen : Attuale Centro Storico

Rouen : Attuale Centro Storico

JEANNE. – J’offris une épée et des armes à Saint-Denis, mais ce n’était pas cette épée. J’avais cette épée à Lagny ; et depuis Lagny jusqu’à Compiègne j’ai porté l’épée du Bourguignon, qui était bonne épée de guerre, et bonne à donner de bonnes buffes et de bons torchons. Quant à dire où j’ai perdu l’autre, cela ne touche pas au procès, et je n’en répondrai pas pour l’instant. Mes frères ont mes biens, mes chevaux, mon épée, à ce que je crois, et autres choses valant plus de douze mille écus.
(Offrii una spada e altre armi a Saint-Denis, ma non questa spada, che avevo a Lagny, e dopo Lagny, fino a Compiègne ho portato la spada del Borgognone, che era una buona spada di guerra, in grado di dare buoni colpi. Quanto a dire dove io abbia perduto l’altra, ciò non riguarda il processo e non risponderò, per adesso. I miei fratelli hanno i miei beni, i miei cavalli, la mia spada e. a quanto so, altre cose che valgono almeno dodicimila scudi)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quand vous êtes allée à Orléans, aviez-vous étendard ou bannière ? de quelle couleur ?
(Quando vi siete recata a Orléans, avevate uno stendardo o una bandiera ? Di che colore?)

 

JEANNE. – J’avais étendard au champ semé de lis ; et y était le monde figuré, et deux anges à ses côtés. Il était de couleur blanche, de toile blanche ou boucassin. Il y avait écrit dessus les noms JHESUS MARIA, comme il me semble. Et il était frangé de soie.
(Avevo uno stendardo con un campo seminato di gigli ; c’era un mondo figurato, e due angeli ai lati. Era bianco, di tela bianca o biancastra. C’erano scritti i nomi Gesù Maria, almeno mi sembra. Aveva delle frange in seta)
JEAN BEAUPÈRE, – Les noms JHESUS MARIA étaient-ils écrits en haut, en bas ou sur le côté ? (I nomi Gesù Maria erano scritti in alto, in basso, o ai lati ?)

 

JEANNE. – Sur le côté, comme il me semble.
(Ai lati, mi sembra)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Aimiez-vous mieux votre étendard ou votre épée ?
(Tenevate più al vostro stendardo, o alla spada ?)

 

JEANNE. – J’aimais beaucoup plus, voire quarante fois, mon étendard que mon épée.
(Amavo di più, quaranta volte di più, lo stendardo della spada)
(Nota 20Beaupère, che non doveva essere un’aquila, ha ingenuamente tentato di far dire a Jeanne che lei amava più uno strumento di guerra – la spada – a uno stendardo con simboli cristiani. Jeanne, che sembra non aver neanche notato questo maldestro trucco dialettico, risponde sinceramente di preferire i simboli cristiani)

 

Rouen_Normandia- Strade nell'attuale centro storico

Rouen_ Normandia- Strade nell’attuale centro storico

 

 

JEAN BEAUPÈRE. – Qui vous fit faire cette peinture sur l’étendard ?
(Chi dipinse l’immagine sullo stendardo ?)

 

JEANNE. – Je vous l’ai assez dit, que je n’ai rien fait fors du commandement de Dieu.
(Ve l’ho già detto molte volte, che non ho fatto niente che mi sia stato ordinato da Dio)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Qui portait votre étendard ?
(Chi portava lo stendardo ?)

 

JEANNE. – Je portais moi-même l’étendard, quand on chargeait les ennemis, pour éviter de tuer personne. Je n’ai jamais tué personne.
(Durante le cariche contro i nemici, portavo io stessa lo stendardo, per non dover uccidere nessuno, perché io non ho mai ucciso nessuno)
(Nota 21Jeanne riesce a guidare un esercito, avendo cura di non uccidere nessuno ! Questa confessione sublime fa venire i brividi!)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quelle compagnie vous donna votre Roi quand il vous mit à l’œuvre ?
(Che compagnia vi diede il vostro Re, quando vi mise all’opera ?)

 

JEANNE. – II me bailla dix ou douze mille hommes, et d’abord j’allai à Orléans, à la bastille de Saint-Loup, puis à la bastille du Pont.
(Mi affidò dieci o dodicimila uomini. Io prima andai a Orléans, poi alla bastiglia di Saint-Loup, e infine alla bastiglia du Pont)
(Nota 22Bastiglia= castello fortificato)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Près de quelle bastille avez-vous fait retirer vos hommes ?
(Vicino quale bastiglia avete fatto ritirare i vostri uomini ?)

 

JEANNE. – Je ne m’en souviens pas. J’étais bien sûre de lever le siège d’Orléans, par révélation à moi faite. Ainsi l’avais-je dit au Roi avant que d’y venir.
(Non ricordo. Ero decisa a togliere l’assedio a Orléans, perché avevo avuto una visione. Così l’avevo detto al Re, prima di andarci)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Quand on dut faire l’assaut, n’avez-vous pas dit à vos gens que vous recevriez vous-même sagettes, viretons, pierres lancées par les machines ou canons ?
(Quando doveste andare all’assalto, avete detto ai vostri uomini che avreste ricevuto frecce, colpi di catapulta, e pietre lanciate dalle macchine o dal cannone ?)

 

JEANNE. – Non. Même il y eut cent blessés et plus. Mais je dis bien à mes gens qu’ils n’eussent pas de doute et qu’ils lèveraient le siège. À l’assaut de la bastille du Pont, je fus blessée d’une sagette ou vireton au cou. Mais j’eus grand confort de sainte Catherine, et fus guérie en moins de quinze jours. Et ne laissai point pour cela de chevaucher et de besogner.
(No. Eppure ci furono più di cento feriti. Ma io dissi loro di non esitare e di togliere l’assedio. All’assalto alla bastiglia du Pont, fui ferita da una freccia, o da un colpo di catapulta al collo. Ma Santa Caterina mi confortò molto, e guarii in meno di quindici giorni. Nel frattempo continuavo a cavalcare e a fare il resto)

Domrémy - paese natale di Jeanne. Chiesa di Saint Rémy

Domrémy – paese natale di Jeanne. Chiesa di Saint Rémy

JEAN BEAUPÈRE. – Aviez-vous prescience que vous seriez blessée ?
(Sapevate in prescienza che sarebbe stata ferita ?)
(
Nota 23Qui, l’interrogante cerca di mettere in ridicolo le qualità militari di Jeanne, insinuando che lei non sarebbe stata in grado di tutelarsi, pur sapendo che sarebbe stata colpita. Ma Jeanne, ispirata davvero da una forza sovrumana, candidamente confessa di essere andata alla battaglia, pur sapendo che stava per essere ferita! Vedi alla prossima risposta)

 

JEANNE. – Je le savais bien, et l’avais dit à mon Roi, mais que, nonobstant, il ne laissât point de besogner. Cela m’avait été révélé par les voix des deux saintes, savoir de la bienheureuse Catherine et de la bienheureuse Marguerite. Je fus la première à poser l’échelle en haut, dans ladite bastille du Pont. Et comme je levais cette échelle, je fus blessée au cou par le vireton, comme je l’ai dit.
(Lo sapevo, e l’avevo detto anche al mio Re, e tuttavia non smisi di combattere. Mi era stato rivelato dalle Sante Caterina e margherita. Fui la prima a porre la scala verso l’alto, sulla predetta bastiglia du Pont. Appena levai la scala, fui ferita da un colpo di balestra, come ho già detto)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Pourquoi n’avez-vous point traité avec le capitaine de Jargeau ?
(Perché non siete scesa in trattativa con il capitano Jargeau?)

 

JEANNE. – Les seigneurs de mon parti répondirent aux Anglais qu’ils n’auraient pas le délai de quinze jours qu’ils demandaient, mais qu’ils s’en allassent, eux et leurs chevaux, sur l’heure. Pour moi, je dis qu’ils s’en iraient de Jargeau en cottes et en chemises, la vie sauve, s’ils le voulaient. Autrement ils seraient pris d’assaut.
(Quelli della mia parte risposero agli Inglesi che non avrebbero concesso una tregua di quindici giorni, ma che potevano andarsene con i loro cavalli, all’istante. Quanto a me, dissi di andarsene da Jargeau calzati e vestiti, e avrebbero avuta salva la vita. Diversamente, sarebbero stati presi d’assalto)

 

JEAN BEAUPÈRE. – Eûtes-vous délibération avec votre conseil, à savoir avec vos voix, pour savoir si vous donneriez ce délai où non ?
(Avete chiesto consiglio alle vostre voci, in merito a questa trattativa ?)

 

JEANNE. – Je ne m’en souviens pas.
(Non ricordo)

 

L’EVEQUE. – Cela dit, l’interrogatoire est renvoyé à plus tard, et nous désignons jeudi prochain pour procéder aux interrogatoires et examens suivants.
(Ciò detto, l’interrogatorio è differito a più tardi e cioè a giovedì prossimo, per procedere con l’interrogatorio e gli esami seguenti)

Santa Giovanna d'Arco

Santa Giovanna d’Arco

 

Continua con la V Udienza Pubblica

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